En ce début de samedi 2 mars, coup d’œil sur l’agenda de l’agence briotine du Républicain Lorrain. Me voilà ciblé par mes chefs pour le sujet Initiation au tir sportif dans le cadre de la Journée de la femme. Direction la Société de tir de Briey, à l’extrémité du plan d’eau.
« Vous avez une carte d’identité ? »
Emilie m’accueille avec un grand sourire : « Vous tombez bien ! Vous allez faire une petite initiation. » Ma virilité vient de se prendre une balle… Visiblement, mes cheveux attachés en queue-de-cheval se remarquent bien plus que mon bouc… Je rends les armes et m’apprête à rejoindre la ligne de ces dames pour un tir à 10 m.
« Vous avez une pièce d’identité ? », reprend Emilie. Ça y est ! Quelque chose me dit que la bénévole a enfin comme un doute sur ma féminité… Que nenni ! La vérification est d’un autre ordre : « C’est obligatoire, avant chaque initiation, on passe les intéressés au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes. » Feu vert pour moi. Ouf.
« Le tir, c’est 70 % de mental »
« Vous souhaitez essayer la carabine ou le pistolet à air comprimé ? » La question arrive trop tard pour me surprendre. Mon regard de vieux journaliste a déjà balayé le pas tir et constaté que les cibles du coin pistolet étaient un peu plus grandes que celles du coin carabine. J’opte donc pour le pistolet de 1,1 kg, en espérant avoir l’air moins ridicule.
Je rejoins mon emplacement au moment où Laura et Camille, ravies, quittent le leur avec des cartons dignes de Calamity Jane : « On a l’impression que c’est facile quand on regarde, mais c’est vraiment un sport de précision. Quand on est debout, l’arme bouge beaucoup. » Gloups…
Lauraine, très pédagogue, me prend en charge et me conseille. Trois tirs assis plus tard, l’homme est content ! Mes trois plombs ont percé la cible. Certes à l’extrême droite, loin du centre, mais bel et bien dans la cible ! « C’est rien, c’est une question de réglage du pistolet », analyse ma coach, en bidouillant mon arme. Ben oui, ça ne pouvait pas venir de moi… Je sauve la face.
Lauraine m’invite alors à tenter des tirs debout sans le support emprunté aux débutants de… 8 ans. Bilan : ma carrière de sniper est fortement compromise. Qu’importe, je suis conquis. Le tir est vraiment une activité idéale pour la concentration et la maîtrise de soi.
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